Warning: Undefined array key "share_icons" in /home/clients/0293112ef8fb70a85ddc6dd8fe4b5ed9/website2/wp-content/plugins/expand-divi/inc/ExpandDiviSetup.php on line 207
Raffinement ennemi du mieux épisode 3 Que faire en cuisine ? | Le sens du risque
Sélectionner une page

Un égoïsme bénéfique

Pour se protéger il faut avoir repéré le danger. En matière de nutrition, les systèmes d’alerte grand public sont faibles et immatures. Les recherches sur le diabète sont récentes, les études de l’impact des pesticides sur l’organisme humain sont dispersées, balbutiantes et étouffées par les lobbies industriels. Les unités de recherches ne sont plus subventionnées par les fonds publics et sont devenues dépendantes des financements des entreprises. Les ONG de protection de l’environnement et des populations sont encore trop faibles pour être un contre poids suffisant. Les causes du surpoids comme des sur-excitabilités restent flous pour la majorité du grand public. De plus la communication des résultats des études qui sont réalisées reste trop spécialisée et peu accessible au grand public. Les protections règlementaires interviennent après les catastrophes et lorsqu’il y a une  jurisprudence. Les cris d’alarme se concentrent essentiellement sur l’environnement au sens large et surtout loin de soi. Nombre de personnes en mauvaise santé ou angoissées par la perte de contrôle font des dons à des ONG comme Greenpeace ou le WWF sans pouvoir réellement espérer des effets bénéfiques pour eux mêmes au quotidien.

Hors c’est au près de soi que l’issue se trouve. Les systèmes externes, comme le système de santé publique, pris dans leur globalité montrent leur grande difficulté, voire leur incapacité totale, à prendre en compte des facteurs qui leurs sont extérieurs. Notre santé individuelle et notre bien être ne peuvent impacter directement le système agricole ou la production d’alimentation transformée ou encore la météo. Seuls certains leviers financiers peuvent y parvenir.

Différencier la fin et les moyens

Alors pour se déplacer vers l’issue chacun doit considérer son propre être comme un système à part entière. Il s’agit de s’occuper en premier de son écologie personnelle et non d’agir dans ou vers les systèmes extérieurs. Ces systèmes sont très puissants pour capter l’attention de chacun et détourner l’attention de chaque individu à leur profit. Acheter un produit local ne signifie pas qu’il est bon pour soi, même s’il est bio, et même si cela est bon pour la planète. Rouler dans une voiture électrique n’a pas d’impact sur son propre poids ou la nutrition de son bébé. Utiliser un biocarburant donne une fausse bonne conscience car il ne change rien à la pollution de l’air et affame l’Asie. Tout ceci n’a rien à voir avec l’individualisme. Il s’agit de reprendre les commandes et de ne pas se laisser entièrement piloter par les système extérieurs.

Pourtant d’un point de vue global les êtres humains sont en danger à titre individuel. Il ne s’agit pas la de biodiversité mais bien d’atteintes muettes qui guettent un grand nombre d’entre nous et qui nous mettent en danger de troubles graves voire de mort. Les plus concernés en ont souvent peu conscience et demeurent sans peur. Il s’agit des gens en bonne santé apparente aujourd’hui, des femmes enceinte, des enfants, des hypersensibles et des gens prédisposés génétiquement.

Les études scientifiques encore et toujours à la traine

Les spécialistes de la statistique, de la corrélation, de la preuve réagissent un peu tard mais se rangent tout de même dans les rangs de ceux qui crient STOP.

Il y a plus de 10 ans le milieu scientifique vivait sa traversée du désert. Les financements publics de la recherche fondamentale ont diminué. En même temps les labos de recherche rencontraient une révolution, avec l’explosion des techniques de lecture et de modification des gênes (amplification génétique). Devant les promesses de ces techniques des industriels les ont investi et démocratisées. Aujourd’hui chacun peu faire cela dans son garage. Après le décodage du génome humain les laboratoires de recherche fondamentale ont rebondi sur les difficultés des différents systèmes de la société et se sont lancés dans des programmes orientés et rémunérés afin de combler la perte de vitesse des financements publics libres.

C’est ainsi qu’un chercheur en quête d’idée séduisante travaillant à l’INRA de Jouy-en Josas a obtenu un financement européen pour décoder le génome bactérien des bactéries qui habitent dans l’homme. Ce projet nommé MétaHIT ne visait rien de spécial à part accumuler des données pour apporter de l’eau au moulin des méta-analyses génératrices de revenus.

Hors l’étude statistique des résultats de ce programme a montré des différences marquées et étonnantes entre les sujets en surpoids et les autres.

Une quirielle de laboratoires se sont alors lancés sur cette piste et confirment que le raffinement de l’alimentation et l’augmentation de certaines graisses font disparaitre certaines bactéries et que ces même bactéries ont un effet sur le fonctionnement du cerveau et de tout l’organisme. On voit depuis fleurir l’avènement des aliments et compléments alimentaires dits probiotiques qui auraient la capacité de rétablir les bactéries affectées, et en conséquence de restaurer la santé mentale et organique. En pratique il n’en est rien.

En parallèle, toujours du coté de l’INRA (institut national de la recherche agronomique), celui-ci traverse lui une crise vocationnelle due au fait que l’agriculture va mal. Elle est économiquement mal en point et pointée du doigt pour ses pratiques néfastes sur l’environnement.  A cette occasion un couple d’employés quitte les rangs et fait sa révolution. Ces deux agents reconnaissent que les sols ont perdus leurs hôtes et que cela est la cause des difficultés de l’environnement à se régénérer, et que c’est ce qui induit le besoin toujours croissant de pesticides. Les végétaux, tout comme l’homme, sans ses micros habitants tombent malades.

Ce couple ouvre un laboratoire privé et fait le tour du monde des agriculteurs qui veulent guérir leur système productif et leurs montre comment redonner aux sols leurs vivacités, comment guérir la terre malade et abandonner les pesticides. Même les exploitant les plus âgés avaient perdu le lien et le sens de la terre.

Partout dans le monde la même crise

Dans le même temps, en Asie chez les adeptes de la médecine traditionnelle une révolution a eu lieu.  L’approche dites systémique (globale) du corps est de mise pour tous les troubles et toutes les maladies. Pourtant une nouvelle approche a pris forme du coté de l’intestin. En effet, en Asie aussi,  les personnes souffrant de troubles anxieux et gastro-intestinaux ont dramatiquement augmenté. C’est la renaissance de l’acuponcture abdominale qui connait un essor aujourd’hui en Europe.

 

Des réactions sur le style et le goût

Sans se sentir concernés, dans la même période, il y a Ramdam chez les amateurs de goût et de cuisine moderne aussi. Les inventions apportées par la cuisine moderne ne suffisent plus. Chez les amateurs de viande, de ci de la, des cuisiniers, des bouchers et des éleveurs tentent des sorties du systèmes pour revenir avec des choses dites exceptionnelles qu’ils pourront faire briller cette fois ci sous le prétexte du goût, du beau et du bon et d’une nouveauté, le rare et pur. Notons que la santé n’est toujours pas dans les motivations. Ainsi on a vu en Angleterre, quelques éleveurs chercher à retrouver la lignée d’origine de races abandonnées comme cela a été le cas avec le boeuf Angus puis il y a 25 ans chez l’entreprise Ginger Pig de Tim Wilson qui s’est lancée sur le marché des races anciennes.

En France ce courage n’a pas été au rendez-vous. La race Aubrac ancienne a failli disparaitre. Pour la “sauver” les éleveurs se sont laissés aspirer par le système du goût, et la race ancienne n’existe plus, au profit d’une race nouvelle transformée et plus attirante au goût. Ceci afin qu’elle se vende mieux. D’autres UPRA (unités de protection de la race animale) ont été créées. Mais pour assurer la reproduction des lignées transformées et éviter que la diversité de revienne.

 

Alors doit on s’alerter et si oui pourquoi pas plus de monde ne cri au secours ?

La situation présente des similitudes avec les théâtres de guerre. Le danger est omniprésent et il est très difficile de faire confiance à qui que ce soit. Lorsque l’on regarde ceux qui reviennent du front, leur état fait peur. Alors beaucoup ont naturellement tendance à se replier sur eux mêmes en attendant que cela passe.

Hors, et c’est bien la le drame, cela ne passe pas et ne passera pas car l’ennemi n’est pas qu’a l’extérieur. Nos comportements sont en cause.

Quelle connaissance de base pratique peut nous aider à reprendre la main sur notre alimentation ?

Les recommandations concernant les graisses sont très controversées. Le fleurissement de régimes de toutes sortes aide le grand public à s’égarer dans des comportements qui peuvent avoir des résultats catastrophiques.

Hors il existe quelques fondements qui appliqués n’entrainent aucunes formes de troubles. Se préoccuper de choix de mode d’alimentation extrême comme le végétarisme, le crudivorisme ou les régimes préventifs constitue une menace supplémentaire. En effet chercher à doser soi même le contenu de son bol alimentaire est un vœu quasi impossible à réaliser pour une personne avec un mode de vie moderne ordinaire.

 

Avoir la fibre

Comme pour les végétaux et leur sol, avant la composition des nutriments c’est la santé du milieu de culture qui compte. Et en premier lieu la présence de fibres, d’eau et d’air dans le sol pour que les faunes et les flores microbiologiques puissent y vivre et pré-assimiler les nutriments des plantes. Chez l’homme c’est l’état du milieu que traverse nos nutriments avant d’être assimilés qui compte en premier. Il s’agit de la structure fibreuse et hydrophile des intestins, et sa flore ainsi que celle de la bouche, des muqueuses, des poumons et de la peau.

En pratique les éléments proposés par la Société canadienne de recherche intestinale (SCRI) sont assez explicites et sont ceux-ci :

Nous aurions besoin d’un apport journalier de 30 grammes par jour de fibres alimentaires. Or 5 fruits et légumes par jour ne couvrent pas ce besoin. Il y a donc l’intérêt de les récupérer ailleurs.

Il existe cinq types de fibres qui ont des propriétés différentes.

Ce sont cinq types d’amidons résistants à la digestion. Mais seulement deux font partie de notre alimentation.

Les premières sont les amidons physiquement inaccessibles aux amylases. On les retrouve dans les graines entières de légumes secs. C’est à dire dans les aliments qui sont revêtus d’une graine ou d’un germe (p. ex., les grains à blé entier non transformés, les légumineuses telles que les graines de soja, les haricots, les lentilles et les pois séchés)

Les secondes sont les amidons résistants naturellement présent dans les aliments (p. ex., pommes de terre crues, farine de banane verte et farine de maïs à teneur élevée en amylase)

Les trois autres ne sont pas naturelles. La troisième est cependant facilement accessible par nos techniques de cuisson domestiques. C’est l’amidon rétrogradé formée lorsque les aliments riches en amidon sont cuits puis refroidis, augmentant ainsi leur teneur en amidon résistant (pommes de terre ou pâtes cuites et refroidies pour une salade, riz à sushi, etc.)

 

Les deux dernières sont créées artificiellement par des procédés de fabrication.
– l’amidon chimiquement modifié par les fabricants de façon à ce qu’ils soient résistants à la digestion.
– l’amidon résistants crées par les fabricants par un processus au cours duquel les aliments riches en amidon sont chauffés et refroidis en présence de lipides particuliers.

 

Ce n’est pas une maladie. Alors ne doit-on rien faire ?

En matière de moyens de prévention des risques il est essentiel de découvrir comment agir. Lorsqu’il y a beaucoup de causes il est souvent nécessaire d’établir une hiérarchie et des priorités d’action. Hors dans le cas de l’alimentation l’information du grand public évolue au grès des campagnes de communication des autorités de santé et des promotions des industriels. Ces campagnes ont lieu essentiellement lorsqu’une pathologie particulière est pointée du doigt par l’assurance maladie. De fait on voit fleurir des tas de régime et de produits sensés contrer ces pathologies. C’est le cas dans les maladies cardio-vasculaires et le diabète par exemple. Le sujet qui nous occupe ici n’est pourtant pas le traitement mais se situe bien en amont de tout problème de santé. Il s’agit de connaitre les bases de son écologie personnelle.

Alors comment se détacher des craintes qui nous aveuglent ? Quelle ligne de conduite adopter ?

Au diable le bio et vive les grandes surfaces ?

Et si les hurluberlus et farfelus jardiniers écolos, malaxeurs de purain d’ortie, collectionneur de vieilles variétés détenaient la potion d’un miracle que nous ne connaitrons jamais ?

Et si le gentil petit cochon à la maison de paille vivait plus heureux et en meilleure santé que le cochon à la maison de pierre.

Et si le loup n’était pas celui que l’on croit. Et si les grandes surfaces n’étaient coupables de rien et faisaient partie de la solution.

Comment imaginer déployer rapidement des solutions en porte à porte sans utiliser les techniques de la grande distribution ?

Et si le bio était le vecteur de la banalisation d’un phénomène dangereux. Les conditions imposées par les labels type AB alimentaire ou Ecocert pour les produits non comestibles ont créé un système aux vertus discutables pour ce qui est du plus grand nombre. Les dommages causés par le système industriel continus. Comme pour le secteur technologique et le système de santé la sélection par le porte monnaie créée des inégalités toujours plus criantes et amplifie le sytème qui cause le danger. Pour maintenir l’économie financière du système auquel ils appartiennent les protagonistes développent des solutions pour contrer les pertes de revenus prises par le bio.

Comme pour le bois et le label FSC le remède masque le mal et échappe au malade comme au soignant. Les marques distributeurs comme les marques industrielles déploient des produits labellisés bio aux vertus nutritionnelles désastreuses.

Comme ne l’aurait pas dit henri IV. Surtout ne suivez pas mon panache vert. Tracez votre route.