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UN CASQUE SI NON RIEN

La législation impose bon nombre d’équipements de protection individuelle (E.P.I.). Elle impose par exemple le port d’un casque chez les motards et chez les cyclistes de moins de 12 ans et demande aux entreprises d’assurer la protection de leurs salariés et parfois de leurs clients (notamment en plein air). Pourtant le casque n’a pas toujours la côte et a eu du mal à s’imposer.

A VOS ORDRES !

 Au sein de son établissement l’entrepreneur se voit attribuer une grande responsabilité car si dans certaines circonstances le code du travail impose des protections, c’est à l’employeur de les fournir et, dans tous les cas, de les imposer.

En matière de protection des populations les communes et les préfets disposent d’un pouvoir règlementaire et donc d’une responsabilité grandissante en particulier face aux moyens de transports alternatifs à la VVMR (voiture-vélo-moto-roller).

QUEL MODÈLE CHOISIR ?

En corollaire l’offre en équipements de protection sur le marché est elle règlementée ? Eh bien non, pas pour les protections des cyclistes, ni pour les skieurs, ni pour les chantiers ou pour les alpinistes. Il existe uniquement une norme mais pas d’homologation au cas par cas. Le processus est différent pour les motards, car là chaque casque est soumis à une procédure d’homologation. Dans les deux cas pas de crash-test en situation qui soit officiel (sauf au royaume uni avec le programme SHARP). En France l’université de Strasbourg  a mis au point un banc de test des casques qui inclus les chocs latéraux. Les résultats sont publiés sur le site Certimoov.

MOINS DE PRISE DE RISQUE SANS ?

 Pourtant les statistiques et l’expérience ne font pas l’éloge de ce type de protection dans les activités dites de loisirs. L’accidentologie montre nettement une recrudescence des blessures chez les enfants qui pratiquent une activité autonome avec le port du casque. Comme c’est le cas en ski par exemple.

COMPORTEMENT PERTURBE ?

L’équipement n’est pas en cause directement. C’est le comportement des chérubins qui change lorsqu’ils ont une protection sur la tête. Nous connaissons presque tous ce phénomène. Bricoleur, ouvriers, skieurs, cyclistes, savent qu’une fois arnachés des équipements de protection individuels une sensation “d’invincibilité ” apparait et chez les enfants cela entraine un affaiblissement de la détection des sensations qui permettent de repérer le danger (courant d’air, vibrations, lumières, température), avec pour conséquence directe des prises de risques, les chutes et les collisions. Qu’en est-il chez les professionnels ?

PROTECTION INUTILE !?

De plus de récents tests d’usage sur un grand nombre de ces équipements montrent que bien plus de la majorité des casques pour cyclistes n’ont aucun pouvoir de protection. Idem pour les casques de ski en particulier quand la vitesse augmente. Waouh et maintenant que fait on ?

DANGER DE MODE ?

Les nouveaux moyens de transports se multiplient et les dangers aussi. Trottinette, vélo, planches de toutes sortes et assistance de motorisation électrique permettent aux utilisateurs de s’approcher de dangers graves. Le plus rapide des vélos à assistance électrique permet, à un cycliste ordinaire, de rouler à la vitesse de 80 km/h. Oui la même vitesse que la limite de vitesse actuelle pour les voitures et motos sur route en France.

UNE PLACE A PART ?

 Récemment aux Pays Bas, le pays du vélo, un triporteur à assistance électrique a été interdit suite à la mort de 4 enfants sur un passage à niveau. Cet accident montre cruellement que le danger ne réside pas uniquement des impacts du corps au sol lors des chutes. Cet accident amène directement le triporteur dans le système accidentologique des véhicules carrossés à moteur.

TROP PROTÉGÉ ?

Les chantiers ne sont pas en reste. Les technologies et les matériels ont évolués. Plus puissants, plus gros ou plus petits les outils se modernisent. Il en est de même avec certains équipements de protection (E.P.I.) qui permettent aux intervenants de pénétrer dans des environnements hostiles. Dans tous les cas ce sont de nouvelles situations de travail qui sont créées et de nouveaux dangers qui apparaissent. En effet lorsque la protection est plus performante l’exposition au danger est diminuée. Le risque peut alors devenir dépendant de la qualité de la protection et transférer une exposition à d’autres intervenants. L’amélioration des systèmes de freinage des poids lourds nous montre tous les jours des comportements de conduites inadaptés eu égard à la menace que représentent de tels engins pour les autres en cas de défaillance.

PRO & PROTÉGÉ

La démocratisation des outils puissants et des E.P.I. est un autre phénomène aux effets aggravants la prise de risques. Meuleuses, chalumeaux, appareils respiratoires sont en vente libre à des prix grand public et projettent ainsi des gens non formés dans des situations périlleuses. La professionnalisation d’activité à risque montre la quasi disparition des accidents prévisibles. Pour exemple les grimpeurs qui travaillent en milieu périlleux notamment dans le bâtiment font partis des professions les moins accidentogènes.

QUE PEUT ON FAIRE POUR VOUS ?

Cahier des charges / Protocole de test /Analyse d’activité / Évaluation de risque / Information / Stratégie